Meditation

Sous le nom « méditation », diverses techniques visant à la relaxation, à l’apaisement de l’esprit, et dans un sens religieux, à la croissance spirituelle sont réunies. En effet, pour faire fuir la foule de pensées qui dérangent constamment ; le praticien doit se détacher d’elles et prendre conscience de lui-même. La méditation vise donc à apprivoiser l’esprit, à insuffler la paix, la joie et à avoir une valeur thérapeutique. Aussi ancienne que l’homme, cette pratique est née dans les milieux religieux et philosophiques, notamment en Inde ; puis s’est développée et a même changé avec le temps. Dans cet article nous allons découvrir plus profondément cette pratique, les techniques employés et les bienfaits qui en découlent.

La méditation : de quoi s’agit-il ?

Du latin « meditatio » ou « réflexion », la discipline implique la « concentration » pour atteindre la maîtrise de l’esprit et du soi. La discipline comprend diverses pratiques qui visent à calmer l’esprit et à acquérir une conscience de soi. En fait, l’esprit est comme un singe qui saute d’une branche à l’autre sans pouvoir s’arrêter.

Mais sa nature est précisément de traiter de nombreuses pensées, stimulées par n’importe quelle situation. En fait, une sensation physique ou un fait extérieur, comme un son, suffit à déclencher un raisonnement. Chaque jour, une personne traite 60 à 80 000 pensées qui se succèdent à la vitesse de la lumière. Dans la majorité des cas, l’individu n’est pas conscient de ces arguments et est donc influencé par eux. Il faut donc apprivoiser l’esprit comme un poulain sauvage ; afin d’en prendre conscience et affronter le quotidien avec plus de sérénité.

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L’objectif de la méditation

Comprendre la meditation

Le but terrestre de la méditation est un équilibre stable et le bonheur, également lié à un aspect spirituel. En fait, la pratique méditative permet d’échapper aux habitudes de pensée qu’un sujet installe involontairement en nous. Mais, grâce à la neuroplasticité du cerveau, il est possible de démanteler volontairement ces conditionnements et de les remplacer par des conditionnements favorables.

Le résultat est obtenu en apprenant, grâce à une formation adéquate ; à contrôler les pensées et à gérer les émotions, les perceptions et les réactions. La méditation est très ancienne, née presque avec l’homme ; lorsqu’il s’est posé les premières questions sur la vie et sa nature. De plus, la plupart des techniques de méditation sont nées dans un contexte religieux ou spirituel, comme le bouddhisme.

La méditation : comment la pratiquer ?

1. La croissance spirituelle

En effet, dans le passé, la méditation avait pour finalité :

  • La croissance spirituelle ;
  • Transformation personnelle ;
  • Expérience transcendantale.

Au contraire, aujourd’hui, la méditation est également considérée comme un outil thérapeutique ; indépendamment du statut culturel ou religieux du sujet. En fait, cette pratique s’est avérée avoir de nombreux effets bénéfiques sur la santé ; notamment celui de soulager le stress et la douleur. La méditation est donc une pratique mentale qui peut avoir des répercussions spirituelles et physiques.

2. Comment la pratiquer ?

En général, la séance de méditation se déroule dans un endroit calme, loin des bruits et des interférences dérangeantes. Ensuite, la personne qui médite doit adopter une position confortable, de préférence assise. En silence et les yeux fermés, la personne concernée doit se détendre et se laisser aller ; tout en observant son souffle et son esprit. Parfois, la relaxation est associée à la répétition d’un son ou d’une phrase, ou d’un mantra, pour faciliter le processus. Mais, pour libérer l’esprit des pensées inutiles, avec la méditation ; le praticien doit d’abord se concentrer sur les actes de la respiration. Ensuite, l’individu doit se concentrer sur un objet, d’abord seulement mental, dans lequel il s’identifie ensuite.

Ainsi, la personne concernée peut annuler le soi-disant « pilote automatique », qui guide son esprit sans sa volonté. De cette façon, le sujet peut prendre conscience et ne s’adresser qu’au présent, et non plus au passé et au futur, comme auparavant. Enfin, après avoir abandonné les pensées et les émotions négatives ; le praticien atteint un meilleur état de bien-être, avec un esprit plus clair et plus calme.

L’histoire de la méditation

Quest ce que la meditation

La méditation est une pratique universelle et très ancienne, également présente dans des régions insoupçonnées, comme l’Amérique latine. Il semble même que les rudiments de la méditation aient été importés en Inde par les indigènes d’Amérique du Sud, les Naacals.

· Le chamanisme

Toutes les civilisations, qui ont une base de chamanisme, ont exprimé des techniques méditatives, peut-être rudimentaires. En fait, il existe des liens entre la méditation primordiale et ces croyances ésotériques et les pratiques rituelles et magiques. Mais au centre du chamanisme, il y a le chaman, qui connaît et est un intermédiaire entre le monde des hommes et le monde des esprits.

· La méditation orientale

Au fil du temps, les méditations orientales, liées à la religion ou à la philosophie, ont davantage prévalu. En Asie, la discipline est pratiquée depuis la nuit des temps, notamment grâce à la rencontre entre différentes civilisations.

En fait, la technique orientale dérive de la technique aryenne, arrivée d’Europe, combinée à la technique tantrique, originaire d’Inde. Par conséquent, le fait que des formes de méditation bien structurées existaient déjà dans les deux doctrines est particulièrement pertinent. Plus tard, ces pratiques ont été utilisées dans des cultures apparues plus tard, comme le taoïsme.

· Le yoga-sutra

Leur réponse pratique et philosophique a porté sur des techniques de connaissance et de contemplation, comme le yoga. Mais, au IIe siècle de notre ère, Patanjali, avec le yoga-sutra, a réuni les différentes disciplines millénaires en une seule.

En fait, le yoga en lui-même veut éliminer la conscience, qui succombe aux passions et aux sens, et libérer l’homme de son moi terrestre. Déjà dans cette phase, les premiers points fondamentaux de la méditation peuvent être trouvés : la posture, les exercices et la concentration sur un objet. Ensuite, les instruments codifiés permettent de rester insensible aux stimuli et d’obtenir volonté et pouvoir, en action sur l’esprit.

Pratique du yoga

La pratique du yoga impose des exercices spirituels et des règles physiologiques, telles que la posture, visant à la relaxation et au contrôle de la respiration. Avec les conseils d’un gourou, le praticien peut devenir aussi imperturbable qu’une pierre, mais conscient de son vrai moi. Pendant des siècles, la technique a été jalousement gardée par quelques Yogis et il fallait aller jusqu’à leurs retraites dans l’Himalaya pour méditer.

De plus, la technique était interdite aux femmes, jugées trop vaines pour s’essayer à une discipline aussi difficile. La méditation était donc réservée à quelques élus et seuls les gourous hindous, au plus fort de la pratique, se rapprochaient de la divinité.

Au lieu de cela, la méditation bouddhiste, qui s’est opposée à l’ascèse des hindous, vise à l’illumination sans Dieu. Ainsi, les techniques méditatives primitives ont été transformées par les bouddhistes qui les ont immédiatement proposées pour surmonter la souffrance humaine. Pour eux, la route du Nirvana est tracée par l’enseignement de Siddhartha qui a fait don du « Noble sentier octuple« .

· La voie de l’illumination

Le chemin de l’illumination implique la compassion, la droiture et la discipline mentale, obtenues par la méditation. En effet, la concentration, capable de faire sortir de la confusion du monde, se manifeste en suivant certaines techniques. La première et la plus importante est d’inciter, avec le dos droit et les jambes croisées, à la prise de conscience de la respiration. Par conséquent, le but de la méditation devient celui de :

  1. Se rafraîchir la tête ;
  2. Éviter les émotions négatives ;
  3. Être conscient de la façon dont les choses se passent.

La pratique ainsi établie est venue des temps anciens à notre époque et, dans certains cas, a été modifiée.

Les phases de la méditation

Principes de la meditation

La méditation consiste en un processus très précis comportant 4 phases :

  1. La rétractation, appelée « pratyahara ‘’ ;
  2. Concentration, appelée « dharana » ;
  3. La contemplation, qui est la véritable méditation, appelée « dhyana » ;
  4. L’ecstasy, ou l’attention absolue en soi, appelée samadhi.

Rétraction

Dans un premier temps, le praticien doit détourner l’esprit de toute activité sensorielle. Pour le débutant, le processus est difficile car les sens sont toujours agités et constamment stimulés. De plus, la présence excessive de stimuli dans la société actuelle peut réduire l’énergie du corps et de l’esprit. Cependant, le pratyahara peut se produire spontanément, lorsqu’une personne est attentive à une activité et se trouve aliénée du monde. Une fois les facteurs externes sous contrôle, le méditant passe à la phase suivante, en se concentrant sur un seul point.

La contemplation et l’ecstasy

Pendant un certain temps, dans le dharana, le sujet concentre son activité mentale sur son symbole intérieur. Ce passage est donc l’instrument qui permet d’entrer réellement dans la méditation. En fait, avec la contemplation, en dhyana, maintenue pendant longtemps, on obtient le détachement de la matière et du bavardage interne. Atteignant le silence intérieur et l’absence de pensées, dans le samadhi ; la personne concernée se rassemble et intègre toutes les parties de son être. Aujourd’hui, il existe des techniques de méditation à différents niveaux, il est donc préférable de commencer progressivement, sur des bases solides.

Ce n’est que de cette manière qu’il est possible de construire sa propre expérience méditative au fil du temps, avec une conscience de soi.

Quand pratiquer la méditation ?

En pratique, la méditation doit être pratiquée constamment et régulièrement, chaque jour, pendant au moins 10 minutes. La séance quotidienne peut être effectuée de préférence le matin, dès le réveil, ou le soir, avant de s’endormir. Après avoir choisi un endroit calme et isolé, à l’abri des éléments perturbateurs, le praticien doit adopter une position confortable.

Assis sur une chaise ou par terre, les jambes croisées, le sujet doit rester immobile, sans ressentir aucune gêne. Par conséquent, la position classique du « lotus » exige que le pied droit repose sur la jonction de la jambe gauche et vice versa. De plus, le dos doit être droit mais pas raide, la tête bien soutenue et les épaules ouvertes, détendues et relâchées.

Les mains peuvent être placées sur les cuisses, les paumes vers le haut, ou sur les genoux, une main tendue sur la paume de l’autre, les pouces joints. Mais, la pratique ne doit pas se faire en position couchée, car la position pourrait favoriser le sommeil, empêchant ainsi la méditation. Ensuite, le praticien doit fermer les yeux pour s’isoler de l’environnement et s’ouvrir à son état intérieur.

Comment respirer pendant la méditation ?

Pour désamorcer les automatismes de la pensée ; il faut se concentrer sur les actes respiratoires et les sensations qu’ils procurent au corps. Lentement, le praticien doit sentir l’air entrer et sortir du nez et l’abdomen se gonfler et se dégonfler. Ainsi, tout en se relaxant, les mouvements respiratoires doivent être doux et rythmés, l’inspiration par le nez et l’expiration par la bouche.

En général, il est recommandé, en comptant, d’inhaler pendant 3-4 secondes, de retenir sa respiration pendant 5-7 secondes et d’expirer pendant 3-8 secondes. L’attention doit être portée sur la poitrine qui monte et descend ou sur l’air qui entre et sort, sans contrôle, mais naturellement. La méditation sur la respiration fait prendre conscience du corps, de l’environnement et du présent, c’est-à-dire de l’ici et maintenant« .

Ensuite, le sujet doit détendre les parties du corps progressivement et successivement, du sommet de la tête à la pointe des pieds.

La vraie méditation

Meditation bienfait

La contemplation ultérieure, ou véritable méditation, est pratiquée en se concentrant sur un objet ou un lieu de la nature. Ensuite, pour le processus, vous pouvez choisir et visualiser un particulier ou une forêt ou une plage, tous deux exprimés sur le plan mental. Mais l’attention peut aussi être portée sur des objets réels, comme une peinture, un aliment ou un paysage. Pour faciliter la concentration, il est suggéré de répéter plusieurs fois, en expirant, un mot, ou « mantra », qui donne le calme.

Poursuivant dans le souvenir, le protagoniste en vient à s’identifier au détail sur lequel il se concentre. Ce type d’identification sensorielle, rend la personne concernée fermement établie dans le présent et dans le lieu, consciente d’elle-même.

Ainsi, le praticien ne se perd plus dans ce qui lui vient de l’extérieur et de l’hyperactivité intérieure de l’esprit. Dans cet état, le sujet est libéré du passé et n’est plus entraîné par l’avenir et les foules de pensées.

La méditation pour un esprit plus fort

Une étude réalisée par le groupe de E. Ernst a démontré la valeur ajoutée de la méditation chez les personnes souffrant de dépression et d’anxiété chronique. La combinaison de la méditation avec la psychothérapie et la psychopharmacologie favorise le rétablissement chez deux tiers des patients. Le résultat positif en pourcentage n’est pas réalisable avec le traitement standard seul.

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Méditation : Définition, techniques et bienfaits