Vous aurez certainement entendu dire que les fruits doivent être consommés à jeun. Et aussi, qu’il est toujours préférable de ne manger que des pâtes ou de la viande uniquement ; simplement parce que le repas complet est plus difficile à digérer. Ces théories s’appuient sur l’étude des associations alimentaires qui expliquent au sujet des aliments à ne pas manger ensemble. Par exemple, il vaudrait toujours mieux ne pas manger de pâtes avec des boissons alcoolisées ou des protéines avec des pommes de terre. Pourtant, dans notre alimentation quotidienne ; nous commettons de nombreuses erreurs résultant de la gourmandise ou de la précipitation.
Il est vrai que chaque estomac est différent et que certains intestins sont plus paresseux que d’autres ; ainsi, la digestion peut donc devenir une question hautement subjective. C’est pourquoi ceux qui aiment associer les aliments doivent toujours se rendre chez un nutritionniste afin d’évaluer leur état de santé.
Dans cet article, nous avons voulu vous montrer quelles sont les associations alimentaires qu’il vaut mieux éviter.
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Ce que vous devez savoir en premier lieu
Tous les aliments ne sont pas digérés de la même manière et aux mêmes moments. Ces données doivent être prises en compte si vous souhaitez suivre une alimentation équilibrée. De nombreux enzymes sont actifs dans notre corps et chacune d’entre elles est spécifique à une certaine substance. Par exemple, il en a qui agissent sur les amidons, les graisses, les protéines, etc. Chaque enzyme a besoin d’une condition d’acidité spécifique pour digérer les aliments.
Ainsi, lorsque nous ingérons un aliment ; notre corps crée localement (dans la bouche, l’estomac ou l’intestin) les conditions d’acidité idéales pour favoriser l’activité enzymatique adaptées à ce même aliment. Cependant, si dans un même repas, vous combinez des aliments qui ont des besoins digestifs discordants voire opposés ; le résultat est celui d’une digestion plus lente, plus difficile, avec parfois une mauvaise ou une assimilation excessive des nutriments ; suivi de tous les problèmes qui en découlent : somnolence, brûlures d’estomac, lourdeurs, ballonnements, prise de poids, etc.
Maintenir son alimentation selon les bonnes règles des associations alimentaires ; c’est essayer de combiner des aliments qui nécessitent des conditions digestives similaires dans les repas. Cela vous permet de simplifier au maximum le travail de l’organisme et l’empêcher de soustraire de l’énergie à d’autres activités pour l’affecter à des fonctions digestive.
Mais quelles sont les associations alimentaires correctes ?
1. Les protéines, peuvent-elles être associées aux amidons ?
L’amidon est principalement contenu dans les céréales et dans les aliments qui en dérivent comme le pain, les pâtes, les pommes de terre. Il commence sa digestion dans la bouche avec la ptyaline contenue dans la salive. Cet enzyme, qui décompose l’amidon en sucres simples, nécessite un environnement alcoolique. La digestion des protéines, en revanche, est différente. Leur digestion ne commence que dans l’estomac par la pepsine, un enzyme gastrique actif en milieu acide. Par conséquent, l’ingestion simultanée de protéines et d’amidons ne peut que rendre la digestion de ces derniers difficile.
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2. Différentes protéines, peuvent-elles être associées entre elles ?
Les protéines sont contenues dans la viande, le poisson, le lait, le fromage, les œufs. Chacun d’eux a des besoins digestifs spécifiques ; l’organisme est capable de produire des sucs gastriques de composition différente en fonction du type d’aliment ingéré.
C’est une bonne idée de ne pas consommer différents types d’aliments protéinés en même temps. Par exemple, le lait est incompatible avec la viande et les charcuteries. En effet, dans l’estomac, le lait coagule en flocons qui s’arrangent autour des particules de viande, empêchant leur digestion.
3. Les féculents, peuvent-ils être associés à des aliments acides ?
Il n’est pas non plus correct d’associer les amidons (pâtes, pain, pommes de terre) à des aliments acides (frites, chocolat, cacao, viandes grasses, crustacés, charcuterie, fromages). Cela inhibe la production de l’enzyme ptyaline, nécessaire pour le processus. Le principe s’applique également aux boissons acides, qu’il convient d’éviter lors des repas féculents (vin, notamment vin blanc, accompagné de pâtes ou de riz).
4. Les aliments protéinés peuvent-ils être combinés avec des aliments acides ?
Cela peut sembler contre-intuitif, étant donné que les protéines sont digérées dans un environnement acide ; mais il est bon de ne pas associer les aliments protéinés aux aliments acides. La raison est que leur acidité pourrait inhiber les sécrétions gastriques ; puisque l’estomac, étant déjà acide du fait de l’effet des aliments ingérés, il n’est pas stimulé pour produire l’acide chlorhydrique indispensable à l’activation de la pepsine.
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5. Les aliments protéinés peuvent-ils être associés aux graisses ?
La consommation de graisses – dont l’ingestion inhibe les sécrétions gastriques et réduit la motilité de l’estomac – est un obstacle à la digestion des protéines ingérées avec elles.
6. Les sucres simples peuvent-ils être associés à des féculents ou à des aliments protéinés ?
Les sucres simples, comme le saccharose commun, traversent rapidement le tube digestif et sont rapidement assimilés. Les introduire avec des aliments qui nécessitent une digestion plus laborieuse, c’est ralentir leur passage, avec le risque de déclencher des processus de fermentation indésirables.
De plus, les sucres simples inhibent directement la sécrétion de ptyaline et la production de sucs gastriques ; entraînant une difficulté supplémentaire à digérer les amidons ou les protéines.
7. Associations alimentaires : Non aux fruits en fin de repas
Ce qui a été dit sur les sucres simples s’applique également aux fruits, qui méritent une mention particulière en raison de l’habitude très répandue de leur consommation en fin de repas. C’est une grave erreur, car, compte tenu de leurs compositions simples, même les sucres qu’ils contiennent sont assimilés très rapidement ; et leur prise après un repas copieux ne fait qu’entraver leur passage dans le tube digestif et leur absorption dans l’intestin.
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